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Le processus identitaire chez les enfants de l'adoption internationale : le cas des jeunes haïtiens au Québec

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Laflamme, Marie-Laurence Julia (2011). Le processus identitaire chez les enfants de l'adoption internationale : le cas des jeunes haïtiens au Québec. Mémoire. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de travail social, 98 p.

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Résumé

Depuis le début des années 1990, l’adaptation internationale est devenue une pratique populaire au sein de la société québécoise. Les enfants provienne majoritairement de la Chine, du Viêt Nam et d’Haïti (Breton, 2010). L’adoption plénière, qui est pratiquée au Québec, confère à l’enfant une filiation qui se substitue à sa famille d’origine. Dans sa famille adoptive, l’enfant a les mêmes droits et les mêmes obligations qu’un enfant biologique. L’adoption plénière, lorsqu’elle est prononcée, devient irrévocable puisqu’elle est basée sur « l’intérêt suprême » de l’enfant (Ouellette & Belleau, 1999). Bien qu’en général les adoptés suivent le même processus identitaire que les enfants non adoptés, certaines composantes spécifiques ont une influence réelle sur leur quête identitaire. Le caractère d’exclusivité accompagnant l’adoption plénière protège les besoins élémentaires de l’enfant par le fait qu’elle répond aux besoins affectifs et primaires. Cependant, ce type d’adoption néglige le besoin identitaire de l’enfant. À partir de cette constatation, notre recherche vise à mieux comprendre le processus identitaire de jeunes Haïtiens appartenant à deux cultures distinctes, c’est-à-dire celle de leur pays d’origine et celle de leur pays d’accueil. Six jeunes nous racontent leur quête identitaire en mettant en lumière les différentes étapes de leur trajectoire de vie. L’analyse de ces récits de vie démontre que les jeunes rencontrés ont connu certaines difficultés à différents niveaux dans leur parcours identitaire. Ces difficultés ont trait à leur identité biopsychologique, leur origine et leur pays d’accueil, leur expérience personnelle face à la discrimination et au racisme en raison de leur appartenance à une culture ethnique minoritaire dans le pays d’accueil. Parallèlement, leur processus identitaire s’accompagne aussi de quelques accrochages dans leurs rapports avec l’autre au sein de la trajectoire familiale, scolaire, sociale et professionnelle. Ces quelques difficultés engendrent chez les adoptés une pression sociale qui influence considérablement la manière dont ils se perçoivent. Ils se sentent constamment tiraillés entre deux cultures. De ce fait, la cellule familiale devient donc un élément important dans leur parcours identitaire. Le lien affectif entre les adoptants et les autres jeunes constitue un important élément dans la formation de leur identité québécoise, ce qui nous amène à supposer que l’identité de ces jeunes est d’abord familiale. Partant de cette réalité, nous osons espérer que cette recherche permettra une meilleure compréhension du processus identitaire chez ces jeunes migrants afin que les services et le soutien offerts soient appropriés à leur situation d’adopté. Nous espérons aussi apporter une piste de réflexion supplémentaire dans le domaine de l’adoption internationale.

Type de document: Thèse (Mémoire)
Directeur de mémoire/thèse: Yao, Assogba
Informations complémentaires: Comprend des réf. bibliogr. : p. 90-92
Mots-clés libres: Adoption internationale; Adoption plénière; Identité; Jeunes; Famille
Départements et école, unités de recherche et services: Travail social
Date de dépôt: 10 déc. 2012 15:41
Dernière modification: 07 nov. 2014 14:40
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/503

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