Carroll, Maxine (2016). Les séjours thérapeutiques sur le territoire : regards d'intervenants sociaux inuit. Mémoire. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de travail social, 221 p.
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Résumé
Au Nunavut, où la population inuit réclame des approches d'intervention culturellement enracinées depuis de nombreuses années, les pratiques d'interventions comprenant un « séjour sur le territoire » jouissent d'une réputation positive à l'échelle du Territoire et ont été identifiées comme meilleures pratiques potentielles (Fletcher et Denham, 2008). Compte tenu du peu d'études sur le sujet (Searles, 1998; Takano, 2005ab), nous avons développé notre projet de mémoire afin d'approfondir notre compréhension de ces pratiques sociales intégrant le territoire à la fois comme contexte et comme élément-clé du processus d'intervention.
Notre démarche nous a amenée à cerner, comme thème central de la recherche, l'étude des discours portés par les intervenants sociaux inuit eux-mêmes sur leurs pratiques au sein de ces séjours. Conséquemment, nos objectifs étaient d'explorer et de décrire les pratiques sociales des séjours thérapeutiques sur le territoire afin de mieux comprendre comment celles-ci se construisent et se développent au quotidien. Nous cherchions également à mieux comprendre l'importance de la prise en compte du contexte sociohistorique dans le développement de l'approche et à explorer le rôle accordé au territoire.
Pour mener notre étude, nous avons choisi un cadre d'analyse intégrant le constructivisme social de Berger et Luckmann (2012), intégrant la dimension axiologique développée par (Guay, 2010) ─ une combinaison qui nous a permis plusieurs avantages. D'abord, nous avons exploré et décrit les pratiques de séjours sur le territoire, à partir du point de vue des intervenants inuit, c'est-à-dire que nous sommes allées à la rencontre de leurs savoirs en nous intéressant aux sens subjectifs qu'ils attachent à leurs actions (Guay, 2010). De plus, nous avons analysé leurs connaissances en tant que facteurs de changement social, inscrits dans un processus historique continu (Berger et Luckmann, 2012). Enfin, ces lunettes théoriques nous ont offert la possibilité de porter une attention toute particulière au contexte sociohistorique dans le développement de l'approche et au rôle accordé au territoire.
L'approche biographique nous est parue comme étant la méthode de recherche la plus appropriée pour tenir compte du contexte sociohistorique ayant pu influencer la façon dont les intervenants inuit conçoivent leurs pratiques d'intervention sur le territoire (Guay 2010). De plus, cette approche nous permet de reconnaître la légitimité de l'expertise des intervenants inuit dans le développement des connaissances. En leur accordant la parole, nous nous assurons que leurs voix soient transmises avec le moins de distorsions possible (Guay 2010; Guay et Martin 2012).
Ainsi à travers l'exploration de sept récits de pratiques réalisés auprès d'intervenants sociaux inuit oeuvrant dans la région du Sud-Qikiqtaaluk, au Nunavut, notre mémoire met en lumière les grandes balises et les caractéristiques singulières d'une pratique sociale de guérison portée par et pour les Inuit.
Type de document: | Thèse (Mémoire) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Guay, Christiane |
Informations complémentaires: | Comprend des références bibliographiques : p. 209-216 |
Mots-clés libres: | Inuit; Autochtone; Travail social; Récits de pratique; Territoire et guérison |
Départements et école, unités de recherche et services: | Travail social |
Date de dépôt: | 15 mars 2016 20:14 |
Dernière modification: | 17 nov. 2020 16:45 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/821 |
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