Beaudoin, Véronique (2018). Facteurs de protection à travers la vie chez la population inuite du Nunavut : étude comparative entre des personnes décédées par suicide, des personnes ayant fait des tentatives de suicide et des personnes n’ayant fait aucune tentative de suicide. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 98 p.
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Résumé
Les données épidémiologiques actuelles démontrent que le suicide constitue un problème de santé publique majeur chez les populations autochtones à travers le monde, et particulièrement au Canada où les plus hauts taux se retrouvent chez les communautés inuites. Une grande proportion des écrits sur cette problématique met principalement l’accent sur les facteurs de risque qui rendent ces populations vulnérables à un passage à l’acte suicidaire. Peu d’études ont toutefois tenté d’identifier des facteurs de protection en tenant compte du contexte culturel et historique qui leur est propre. Ce projet de recherche fait suite à une étude réalisée par le Groupe McGill d’étude sur le suicide auprès de la population inuite du Nunavut qui constitue la première étude d’autopsie psychologique effectuée auprès de cette population. De cette étude initiale découle un bassin de données riche qui fut jusqu’à maintenant peu exploité. La présente étude exploratoire a donc pour objectif d’utiliser ces données uniques et de comparer les facteurs de protection qui ont été présents au cours de la vie 1) des personnes décédées par suicide, 2) de personnes non décédées ayant fait des tentatives de suicide au cours de leur vie et 3) de personnes non décédées qui n’ont jamais fait de tentative de suicide. Cette étude cas-contrôle regroupe un échantillon de 90 participants, c’est à-dire 30 participants par groupe qui ont été pairés sur les variables du genre, de l’âge (date de naissance) et de la région du Nunavut. Une analyse par regroupement de thématiques a permis de classifier les facteurs de protection. Ainsi, à la lecture des vignettes cliniques provenant de l’étude initiale, nous avons classé la présence de variables de protection en fonction d’une grille inspirée du cadre conceptuel utilisé par l’Institut national de santé publique du Québec. Les analyses ont démontré des différences significatives au niveau environnemental, social et individuel quant au nombre de facteurs de protection entre les personnes décédées par suicide et les personnes qui n’ont jamais fait de tentative. La dimension environnementale semble regrouper les variables de protection les plus significatives afin de différencier les trois groupes à l’étude. Ces résultats signifient donc que des interventions visant à atteindre une plus grande stabilité au niveau environnemental, par exemple en améliorant les opportunités d’emplois et les conditions de vie des individus, pourraient constituer des facteurs de protection importants chez ces communautés.
Type de document: | Thèse (Essai de troisième cycle) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Séguin, Monique |
Mots-clés libres: | Suicide; Inuit; Nunavut; Facteurs de protection; Autochtone; Tentatives de suicide |
Départements et école, unités de recherche et services: | Psychologie |
Date de dépôt: | 26 juin 2018 18:07 |
Dernière modification: | 26 juin 2018 18:07 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/999 |
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