Toulouse Davidson, Jézabelle (2020). Projets en arts visuels dans les industries culturelles : tensions et compromis entre les pratiques de gestion de projet et les pratiques artistiques. Mémoire. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département des sciences administratives, 159 p.
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Résumé
Les industries culturelles contribuent activement à la cohésion de la société. Sans surprise, leur rayonnement transcende l’aspect social notamment par de fortes retombées sur le marché de l’emploi et économiques. En effet, selon les dernières données rendues disponibles par Statistiques Canada, en 2017, le secteur culturel représentait 3,6% (666 500) du nombre total d’emplois au Canada et dégageait 2,7 % (53, 1 milliards $) du PIB canadien (53,1 milliards $; Statistique Canada, 2019). Pourtant, à ce jour, ces industries semblent délaissées par la recherche en gestion de projet ; peu d’attention est mise sur les pratiques que mobilisent les acteurs culturels pour gérer la viabilité de leurs projets. Devant l’importance de la cause culturelle, une question est venue stimuler ce projet de recherche soit : Comment sont gérés les projets dans les industries culturelles ? Une recension des écrits a mis en évidence la gestion atypique de ces projets. Le travail créatif est difficilement chiffrable ; sa nature intellectuelle lui confère un caractère informel (Florida, 2002). Les processus reposent alors sur une approche souple et nuancée (Mair & Branzei, 2014). Un constat indubitable est la présence d’une tension entre les pratiques de gestion de projet et les pratiques artistiques. La tension nommée création-gestion fût analysée sous l’angle des valeurs prenant appui sur le cadre théorique de la justification de Boltanski et Thévenot (1991). Les résultats permettent d’exposer les pratiques artistiques et de gestion de projet propres aux industries culturelles, en plus de relever la tension entre ces deux systèmes de valeurs et illustrer leurs compromis. La gestion des projets culturels et les situations qu’elle suscite font ressortir trois mondes dominants. Grossièrement, le monde de l’inspiration se veut le reflet des considérations artistiques, tandis que le monde industriel émerge principalement en raison des subsides versées aux projets créant un vif besoin de performance, puis, le monde par projet dépeint l’importance accordée aux relations personnelles et fait miroiter la confiance tel un facteur de réussite. Cette théorisation des projets culturels permet une compréhension des mécanismes qui sous-tendent la gestion et la viabilité de ceux-ci.
Type de document: | Thèse (Mémoire) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Bérubé, Julie |
Mots-clés libres: | Gestion de projet; Industries culturelles; Tension création et gestion; Théorie de la justification |
Départements et école, unités de recherche et services: | Sciences administratives |
Date de dépôt: | 01 juin 2021 20:03 |
Dernière modification: | 01 juin 2021 20:03 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/1271 |
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