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Modèle cumulatif des facteurs de risque de la violence physique mineure et sévère chez les tout-petits selon le genre parental : résultats d’une enquête populationnelle

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Fortin, Sandrine (2021). Modèle cumulatif des facteurs de risque de la violence physique mineure et sévère chez les tout-petits selon le genre parental : résultats d’une enquête populationnelle. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 65 p.

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Résumé

La violence physique mineure et sévère auprès des tout-petits (6 mois -5 ans) a des conséquences significatives sur leur développement physique, cognitif et psychologique. La violence physique mineure se définit par des conduites adoptées lors d’une situation de conflit avec un enfant qui vise à modifier son comportement sans risque de blessure, telles que le secouer ou le brasser, lui taper les fesses à mains nues, lui donner une tape sur la main ou le bras ou la jambe ou le pincer. Quant à la violence physique sévère, elle se définit par des conduites de nature physique qui présentent un risque élevé de blessures et qui sont sanctionnées légalement, telles que le frapper avec un objet ou lui donner un coup de poing ou un coup de pied. Au Québec, la prévalence de la violence physique témoigne de l’importance d’approfondir nos connaissances sur le sujet afin de pouvoir mieux soutenir les familles à risque. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la quatrième édition d’une vaste enquête populationnelle sur la violence vécue par les enfants dans leur famille réalisée par l’Institut de la statistique du Québec en 2018. Un total de 1675 parents d’enfants de 6 mois à 5 ans est étudié à partir de deux échantillons indépendants et représentatifs, soit 1279 figures maternelles et 396 figures paternelles. Le premier objectif de l’étude vise à étudier la contribution individuelle des différents facteurs associés à la violence physique mineure et sévère chez les tout-petits en fonction du genre parental. Le deuxième objectif poursuivi est de documenter les différents modèles de cumul (linéaire et par seuil) de facteurs de risque en fonction du genre parental. Pour répondre aux objectifs, des analyses de régression logistique sont réalisées afin de vérifier le poids individuel de chacun des facteurs ainsi que leur cumul dans la prédiction de la violence physique. Les résultats montrent que le modèle global de régression explique une plus grande partie de la variance de la violence physique mineure et sévère que les modèles de cumul. En revanche, la comparaison entre les modèles de cumul montre que le modèle linéaire explique une plus grande proportion de la variance de la violence chez les deux genres parentaux que le modèle par seuil. Les résultats ont également soulevé des nuances au sein des modèles en lien avec le genre parental tels qu’une contribution individuelle de différents facteurs de risque ainsi qu’un nombre plus élevé de facteurs significatifs chez les mères que les pères. Chez les deux genres parentaux, trois facteurs de risque demeurent des prédicteurs significatifs, soit les attitudes en faveur de la punition corporelle, le stress lié à la conciliation des obligations familiales et extrafamiliales ainsi que l’âge du parent à la naissance de l’enfant. Dans la littérature scientifique, les résultats sont mitigés concernant la capacité de prédiction de la violence physique à partir des modèles de cumul et les présents résultats contribuent donc à une meilleure documentation. Les interventions devraient miser sur certains facteurs proximaux qui semblent avoir une influence plus importante quant à l’utilisation de la violence tels que le
changement d’attitudes en faveur de la punition corporelle et la gestion du stress familial. Un
programme d’éducation et de sensibilisation sur les conséquences de la violence sur l’enfant ainsi
que l’enseignement de méthodes disciplinaires alternatives serait pertinent, de même qu’une
intervention visant la gestion du stress pour réduire les tensions familiales. S’il est vrai qu’il est
rare qu’un enfant présente seulement un facteur de risque mais plutôt un cumul de ceux-ci et que
l’impact sur son développement en est donc augmenté, les interventions devraient cibler
différentes facettes simultanément plutôt qu’une approche visant un aspect spécifique.

Type de document: Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse: Clément, Marie-Ève
Mots-clés libres: Violence physique sévère; Violence physique mineure; Violence physique; Tout-petit; Genre parental; Facteurs de risque; Modèle de cumul; Données populationnelles
Départements et école, unités de recherche et services: Psychologie
Date de dépôt: 30 sept. 2021 15:11
Dernière modification: 30 sept. 2021 15:11
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/1314

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