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Les coopératives immigrantes comme mécanismes de développement des agglomérations urbaines : le cas de Gatineau

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Léon, Sara (2012). Les coopératives immigrantes comme mécanismes de développement des agglomérations urbaines : le cas de Gatineau. Mémoire. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département des sciences sociales, 123 p.

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Résumé

L’évolution des territoires fait en sorte que leurs délimitations et leur composition changent à travers le temps. En effet, les frontières traditionnelles s’effacent pour donner place à des agglomérations, des territoires où les frontières sont déterminées par la fonctionnalité plutôt que par les frontières administratives traditionnelles comme la municipalité ou la province. Dans ce sens, Gatineau fait partie d’une agglomération dénommée la Région de la Capitale Nationale (RCN) ou plus simplement, l’agglomération Ottawa-Gatineau. Il s’agit d’une zone où la frontière entre les provinces du Québec et de l’Ontario s’efface dans le quotidien mais persiste dans la formation et l’application des politiques.
C’est ainsi que la ville de Gatineau bénéficie d’une politique québécoise de régionalisation de l’immigration, selon laquelle les régions doivent profiter des avantages de l’immigration tout en étant mieux placées pour offrir des services d’intégration de proximité aux immigrants. Cette politique vise aussi à décharger Montréal des effets négatifs de l’immigration.
Cependant, cela ne veut pas dire nécessairement que les immigrants ne font plus face aux défis et difficultés d’intégration dans la société d’accueil. L’économie sociale, à travers des organismes communautaires, agit comme cogestionnaire de la politique d’intégration provinciale et municipale mais, cela n’est pas l’unique apport de l’économie sociale à l’intégration des immigrants. Les coopératives fondées par les immigrants s’avèrent un outil qui raccourcit le long chemin de l’intégration puisqu’elles permettent l’émergence d’espaces de « négociations de valeurs » dans une ambiance démocratique et horizontale, ce qui permet de générer des sentiments d’appartenance à la société et en même temps, ces mêmes coopératives contribuent à relever les défis d’employabilité des immigrants.
Ainsi, l’économie sociale facilite l’intégration des immigrants et génère dans l’agglomération des effets positifs liés à l’immigration. Les théories des agglomérations ne tiennent pas compte des dynamiques qui sont hors du processus économique. Bien que ces théories reconnaissent l’importance des facteurs et des ressources sociales qui viennent définir le dynamisme économique des territoires, elles n’envisagent que le secteur privé comme producteur de richesse des agglomérations. Autrement dit, l’économie sociale et par là même, les coopératives, ne sont pas tenues en compte dans les théories des agglomérations, car elles ne sont pas inscrites dans les processus économiques traditionnels de maximisation du profit. Et malgré cela, elles sont porteuses de dynamiques d’innovation, autant économiques que sociales, bénéfiques aux agglomérations. C’est seulement en comprenant le développement des agglomérations comme un processus de construction des réseaux d’innovation et non pas seulement comme un processus nettement économique, que l’économie sociale vient prendre sa place comme outil dans le développement des agglomérations.

Type de document: Thèse (Mémoire)
Directeur de mémoire/thèse: Chiasson, Guy
Informations complémentaires: Comprend des réf. bibliogr. : p. 111-119.
Départements et école, unités de recherche et services: Sciences sociales
Date de dépôt: 23 janv. 2013 18:16
Dernière modification: 23 janv. 2013 18:17
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/536

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