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L’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) face à l’accaparement de l’appareil d’État et à la corruption en Haïti

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Thomas, Sarto Samuel (2020). L’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) face à l’accaparement de l’appareil d’État et à la corruption en Haïti. Mémoire. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département des sciences sociales, 128 p.

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Résumé

Ce mémoire que j’entends proposer au terme de mes études en développement international, dans le domaine des sciences politiques, se veut de jeter un regard sur la lutte engagée par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), institution publique créée en 2004, contre la gestion clanique de l’appareil d’État et le phénomène corruptif en Haïti. Cet organisme de l’appareil d’État a vu le jour au pays sous la houlette de la communauté internationale guidée par le nouveau paradigme en développement international : la Bonne gouvernance; laquelle fait la promotion de la mise en place d’institutions démocratiques libérales et économiques. Le phénomène corruptif haïtien dont la genèse se situe dans le passé colonial et postcolonial du pays naquit de la profonde division socio-économique et coloriste de la société ; laquelle a engendré la « cartélisation » de l’appareil administratif et politique du pays, perçu comme source de revenus personnels. Cet accaparement de l’administration publique par les dirigeants semble être soutenu par une partie du riche bassin proverbial et lexical de la première république noire. D’où notre question spécifique de recherche : Pourquoi la principale institution de lutte contre la corruption en Haïti, l’ULCC, plus de quinze ans après sa création, semble-t-elle si impuissante à assainir la gestion de l’appareil politico-administratif de l’État haïtien et à endiguer la corruption ?

L’Unité de lutte contre la corruption, créée donc dans un contexte politique national et international favorable sous l’impulsion du néolibéralisme ambiant – lequel oriente la lutte anti-corruption vers la Bonne gouvernance et le libre marché – entendra canaliser ses ressources dans l’instauration de procédures institutionnelles qui se veulent de dissuader les acteurs politiques et rationnaliser les règles administratives. En dépit de l’existence de l’ULCC et des instruments juridiques subséquents mis en place, les innombrables scandales de corruption qui émaillent la vie politique et administrative du pays plaident en faveur d’un constat d’échec. La « cartélisation » des groupes d’hommes et de femmes arrivés au pouvoir et la patrimonialisation de l’administration publique dont font montre ces derniers prouvent que l’arsenal juridico-institutionnel se révèle impuissant dans la lutte contre la corruption. La Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA), créée depuis 1823, peut en témoigner. Cette tendance à l’accaparement de l’État prouve, s’il en est, que l’ULCC n’est qu’une institution parmi d’autres – une simple loi – dont la mission principale qui est la lutte contre la corruption se perdra dans celle que se livrent les dirigeants, désormais élus et démocratiquement désignés, afin de faire main basse sur l’appareil étatique et des ressources de ce dernier.

Type de document: Thèse (Mémoire)
Directeur de mémoire/thèse: della Faille de Leverghem, Dimitri
Départements et école, unités de recherche et services: Sciences sociales
Date de dépôt: 29 mars 2021 12:27
Dernière modification: 29 mars 2021 12:27
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/1223

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