Mieux comprendre l’activation physiologique chez une population anxieuse

Charette, Catherine (2023). Mieux comprendre l’activation physiologique chez une population anxieuse. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 107 p.

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Résumé

L’activation physiologique chez les individus anxieux peut prendre une place bien différente selon le trouble qui les affecte. Chez les gens atteints du trouble d’anxiété généralisée (TAG), certains mécanismes psychophysiologiques semblent dysfonctionnels. La variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) est une variable psychophysiologique qui peut être mesurée de façon non invasive et simple. La littérature suggère que les individus présentant un TAG ont une faible VFC. La compréhension des mécanismes physiologiques sous-jacents au TAG ainsi que les facteurs de vulnérabilité dans l’étiologie de cette problématique méritent d’être approfondis.

L’objectif de la présente étude est de mieux comprendre l’activation physiologique chez des patients ayant un TAG en explorant le lien entre la VFC, la sévérité des symptômes du TAG, l’anxiété somatique et les symptômes dépressifs. La présente étude comporte trois hypothèses de recherche, soit (1) au repos et en période d’inquiétude, la VFC sera négativement corrélée avec la sévérité du TAG, l’anxiété somatique et les symptômes dépressifs; (2) au repos et en période d’inquiétude, l’anxiété somatique fera une contribution unique (au-delà de la sévérité du TAG et des symptômes dépressifs) à la prédiction de la faible VFC; (3) les relations prédites entre les variables à l’étude seront plus prononcées en période d’inquiétude qu’en période de repos.

Cette étude utilise des données secondaires d’un essai clinique randomisé évaluant l’efficacité d’une thérapie cognitivo-comportementale pour le TAG. Les données de la présente étude proviennent de l’évaluation initiale des participants, avant que ceux-ci soient randomisés aux conditions expérimentales. Une évaluation de chaque participant (N = 59) a été effectuée afin de s’assurer que ceux-ci soient éligibles à participer à la présente étude. Les variables à l’étude ont été mesurées avec l’Inventaire d’Anxiété de Beck, l’Inventaire de Dépression de Beck, 2e Édition, et le Questionnaire sur les Inquiétudes et l’Anxiété. Des données physiologiques ont été amassées en suivant un protocole validé respectant les recommandations du Task Force of the European Society of Cardiology et du North American Society of Pacing Electrophysiology ainsi que du protocole de Hofmann (2005).

Les hypothèses ont été partiellement corroborées. Les résultats indiquent qu’une faible VFC est associée à l’anxiété somatique et aux symptômes dépressifs, mais qu’elle n’est pas liée à la sévérité du TAG. De plus, lorsque toutes les variables sont considérées de façon simultanée, seulement la relation entre la VFC et l’anxiété somatique s’avère unique et significative. Les données indiquent aussi que les relations entre les variables à l’étude ne diffèrent pas en période de repos et en période d’inquiétude. Nous proposons donc que le lien entre la VFC et le TAG rapporté dans la littérature puisse être expliqué par la relation entre la VFC et l’anxiété
somatique.

Type de document:	Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse:	Dugas, Michel
Mots-clés libres:	Trouble d’anxiété généralisée; Variabilité de la fréquence cardiaque; Anxiété somatique; Symptômes dépressifs; Psychophysiologie
Départements et école, unités de recherche et services:	Psychologie
Date de dépôt:	26 juill. 2023 14:27
Dernière modification:	26 juill. 2023 14:27
URI:	https://di.uqo.ca/id/eprint/1525

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