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La punition corporelle et les comportements des enfants québécois : rôle modérateur des caractéristiques de l’enfant et des conduites parentales

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Langlois, Alissa (2023). La punition corporelle et les comportements des enfants québécois : rôle modérateur des caractéristiques de l’enfant et des conduites parentales. Essai de troisième cycle. Saint-Jérôme, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 79 p.

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Résumé

Alors que l’abus physique à l’égard des enfants est condamné au niveau international, la punition corporelle (PC) est souvent considérée comme une pratique parentale pour discipliner un enfant. Au Canada, la PC est encadrée par l’article 43 du Code criminel canadien alors que l’abus physique est légiféré au Québec par la Loi sur la protection de la jeunesse. À ce jour, la législation canadienne juge raisonnable l’utilisation d’une force physique par une figure parentale dans le but d’éduquer un enfant âgé entre 2 et 12 ans, dans certaines conditions. Malgré la position actuelle de la loi canadienne sur la PC, la littérature associe l’utilisation de la PC à des impacts néfastes sur les enfants. De plus, il n’y a pas de consensus sur les bénéfices ou l’efficacité de cette méthode disciplinaire. La présente étude vise à documenter les associations entre la PC et les problèmes de conduite, les problèmes d’hyperactivité/inattention et les comportements prosociaux chez les enfants québécois âgés de 2 à 8 ans. Elle vise également à documenter le rôle modérateur des caractéristiques de l’enfant (sexe et âge) et des conduites parentales (pratiques parentales positives, agressions psychologiques répétées et violence physique sévère) sur ces associations principales. Les données de 2 563 figures maternelles d’enfants âgés de 2 à 8 ans (M = 5.91, E.T. = 1.99) ont été recueillies dans le cadre d’une enquête téléphonique menée au Québec. Des régressions logistiques binaires ont révélé que les enfants subissant de la PC étaient significativement plus susceptibles d’avoir des problèmes de conduite, d’hyperactivité et d’inattention. Cependant, les enfants subissant de la PC n’ont pas manifesté moins de comportements prosociaux. L’âge et le sexe de l’enfant, les pratiques parentales positives et la violence physique sévère ne se sont pas avérés comme des modérateurs de la relation entre la PC et les comportements de l’enfant. En somme, les résultats de l’étude appuient d’autres travaux sur le sujet, précisément la présence d’associations entre la PC et les différents comportements problématiques chez les enfants (problèmes de conduite, d’hyperactivité et inattention). Compte tenu des résultats de la présente étude, un changement de la législation canadienne sur la PC basée sur les données probantes est recommandé. Un dépistage précoce de la PC et l’enseignement de stratégies parentales alternatives sont primordiaux auprès des parents québécois. Qui plus est, des formations spécifiques aux cliniciens portant sur les impacts associés à la PC sont recommandées afin de miser sur des stratégies parentales alternatives.

Type de document: Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse: Clément, Marie-Ève
Co-directeurs de mémoire/thèse: Gagné, Marie-Hélène
Mots-clés libres: Punition corporelle; Enfants; Développement psychosocial; Pratiques parentales positives; Problèmes de conduite; Comportements prosociaux; Hyperactivité et inattention; Agressions psychologiques répétées; Violence physique sévère
Départements et école, unités de recherche et services: Psychologie
Date de dépôt: 14 août 2023 14:27
Dernière modification: 14 août 2023 14:27
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/1537

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