Développement, implantation et évaluation des ateliers de bien-être interpersonnel dédiés aux étudiant·e·s universitaires

Lefebvre, Judith (2023). Développement, implantation et évaluation des ateliers de bien-être interpersonnel dédiés aux étudiant·e·s universitaires. Mémoire. Saint-Jérôme, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 211 p.

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Résumé

Un enjeu mondial assurément préoccupant est la détresse psychologique des humains (Commission de la santé mentale du Canada, 2020; Gouvernement du Québec, 2021; Organisation mondiale de la Santé [OMS], 2022). Plus spécifiquement en ce qui a trait aux personnes étudiantes universitaires, elles sont reconnues comme étant plus vulnérables à rencontrer un déséquilibre au sujet de leur santé mentale (Grégoire et al., 2016; MacKean, 2011; Observatoire national de la vie étudiante, 2018). Plusieurs raisons peuvent expliquer cette réalité. Parmi celles-ci, l’isolement social et le manque de soutien social perçu en font partie (Harandi et al., 2017; Lessard, 2016; Wang et al., 2018). En effet, bien que les interactions sociales puissent être considérées comme un facteur de protection important lorsqu’elles sont qualifiées comme étant positives (Berthaud, 2017; Hamel et al., 2021; Jourdan-Ionerscu et al., 2015; Parriat, 2008), elles peuvent aussi être vectrices de détresse psychologique (Centre for Addiction and Mental Health [CAMH], 2021; Gosselin et Ducharme, 2017; Whitton & Whisman, 2010). Prenant en compte ces informations, il est possible de penser à l’intervention interpersonnelle (Weissman et al., 2014; Weissman et al., 2018) qui pourrait possiblement soutenir les personnes étudiantes dans leur parcours universitaire. Toutefois, malgré les nombreuses recherches dans le domaine (Cuijpers et al., 2011; Cuijpers et al., 2016b; Holmes et al., 2007; Young et al., 2016; Young et al., 2018; Zhou et al., 2017), cette intervention n’a pas encore été implantée auprès de cette population.
En ce sens, la présente étude souhaite répondre à la question suivante : quels sont les facteurs facilitants, les facteurs limitants et les retombées préliminaires des ateliers de bien-être interpersonnel implantés en groupe auprès des personnes étudiantes universitaires ? Pour y répondre, des questionnaires quantitatifs et qualitatifs ont été remplis en pré et post-ateliers par les personnes étudiantes, en plus d’avoir participé à un groupe de discussion focalisée. De plus, des journaux de bord ont été complétés par les animatrices, soit les deux travailleuses sociales de l’Université du Québec en Outaouais (UQO), pour ensuite prendre part à une entrevue individuelle semi-structurée.
Une analyse de contenu thématique et une analyse statistique descriptive par l’entremise de mesures de tendance centrale (moyenne) puis des mesures de dispersion (écart-type et étendue) (Fortin et Gagnon, 2016f) ont été effectuées. La première a illustré la fidélité d’implantation et a fait ressortir les facteurs facilitant et entravant l’implantation des ateliers de bien-être interpersonnel, en plus des recommandations des participant·e·s (personnes étudiantes et animatrices). Les résultats indiquent que l’implantation des ateliers est fidèle à ce qui a été planifié au plan du moment où les ateliers ont été animés, de la durée des ateliers et du matériel utilisé. La dynamique du groupe, l’attitude des animatrices puis le temps d’échange et de réflexion font partie des facteurs facilitants. Au sujet des obstacles, on retrouve parmi les résultats le manque d’aisance des animatrices dans le contenu à présenter, l’horaire ciblé pour animer les ateliers, puis la modalité par visioconférence. Quant aux recommandations, les participant·e·s suggèrent de repenser la durée des ateliers ou encore de les animer en présentiel, par exemple. Cette analyse thématique a aussi permis de mettre en évidence les effets préliminaires des ateliers sur les perceptions et les croyances des personnes étudiantes quant au lien entre leur bien-être et leurs relations interpersonnelles, en plus des retombées perçues sur la communication avec leur entourage. Par exemple, les personnes étudiantes semblent remettre en question certaines relations ou encore l’importance de mettre leurs limites et de nommer leurs besoins.
La deuxième analyse amène à représenter les retombées perçues par les personnes étudiantes concernant leur niveau de bien-être subjectif par l’entremise de deux variables : le niveau d’espoir subjectif et le soutien social perçu. Une tendance à la hausse du bien-être est observée, en plus d’une tendance à la baisse pour le niveau de désespoir entre les deux temps de passation. De plus, bien que leur soutien social perçu et le nombre de rôles sociaux aient potentiellement diminué entre le début et la fin des ateliers, le nombre de contacts sociaux est plus grand, leurs relations semblent plus positives ou soutenantes, plus particulièrement avec leurs parents ou leurs beaux-parents, en plus d’être qualifiées comme étant moins stressantes ou négatives, surtout avec leur partenaire amoureux, leurs ami·e·s, leurs camarades d’école ou encore leurs collègues de travail. D’autre part, l’analyse statistique descriptive a aussi permis la représentation de la satisfaction générale autorapportée des personnes étudiantes quant aux ateliers. La plupart se disent satisfaites ou très satisfaites. Finalement, des implications pour la recherche et la pratique seront discutées.

Type de document:	Thèse (Mémoire)
Directeur de mémoire/thèse:	Villatte, Aude
Co-directeurs de mémoire/thèse:	Piché, Geneviève
Mots-clés libres:	Personnes étudiantes universitaires; Détresse psychologique; Soutien social perçu; Bien-être; Relations interpersonnelles
Départements et école, unités de recherche et services:	Psychoéducation
Date de dépôt:	30 oct. 2023 20:29
Dernière modification:	01 nov. 2023 13:51
URI:	https://di.uqo.ca/id/eprint/1557

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