Lanoix, Marie-Julie (2023). Conciliation travail famille études chez les infirmiers et infirmières du Québec. Essai de deuxième cycle. Saint-Jérôme, Université du Québec en Outaouais et Université TELUQ, Département des sciences administratives, 179 p.
Prévisualisation |
PDF
Télécharger (1MB) | Prévisualisation |
Résumé
La pénurie de main d’oeuvre dans le secteur des soins infirmiers est présente depuis de nombreuses années et ne semble pas près d’être résolue. En mars 2020, le Québec, comme la planète entière, a dû s’adapter très rapidement à la crise pandémique de la Covid-19.
Parallèlement, les ménages sont maintenant majoritairement composés de deux parents travailleurs, car deux salaires sont nécessaires pour assurer les besoins d’une famille. Ajoutons que la poursuite des études est maintenant fréquente, même une fois sur le marché du travail, ou parfois obligatoire, comme dans le cas des infirmières, qui doivent prouver qu’elles font de la formation continue pour renouveler leurs licences.
Ces changements se sont produits rapidement, et les Québécois ont dû s’adapter, mais les journées n’ont toujours que 24 heures. Comment les familles arrivent-elles alors à tout concilier ? En pleine transition, une portion du paradigme traditionnel demeure, et les difficultés sont-elles comparables ? Qu’en est-il des métiers à forte prévalence féminine ? Et avec des horaires atypiques ?
En 2021, la proportion des hommes dans le métier d’infirmière au Québec était de 11,6%, taux plutôt stable dans la dernière décennie (OIIQ.2021b). C’est donc un métier très majoritairement occupé par des femmes. Parallèlement, ce métier exige de plus en plus de formation continue et offre des avenues de carrières très larges, selon es formations spécifiques poursuivies. Comment ces professionnelles font-elles alors pour conjuguer le travail, les études et la vie familiale ?
Ce projet conjoint entre l’Université du Québec en Outaouais et l’Université TELUQ, sous la supervision de la Professeure Diane-Gabrielle Tremblay, s’est penché sur ces questions.
La revue de la littérature a mis en lumière plusieurs problématiques déjà identifiées, telles que le retard technologique du système de santé, l’inégalité entre les employeurs publics et les employeurs privés, ainsi que la crise sanitaire de la Covid-19 et toute ses répercussions sur nos modes de vie. Les établissements scolaires autant que les établissements de santé et employeurs du Québec ont des outils pour favoriser la conciliation travail-famille-études des infirmières, mais la revue de la littérature n’a pas mis en lumière d’uniformité ou de solution unique et claire.
Nous avons donc créé un échantillon de vingt infirmier(ère)s volontaires, travaillant au Québec, étant aux études et parent, recruté(e)s via les réseaux sociaux et par courriel via des établissements scolaires. Ces personnes ont été convoquées à une entrevue qualitative via plateforme virtuelle ; nous avions 12 questions ouvertes, les encourageant à s’exprimer sur leur réalité, les problématiques et les solutions mises en place. Les participants ont été très généreux dans leurs réponses, plusieurs entrevues ont duré plus d’une heure.
Un des points marquants qui a ressorti de toutes les entrevues est le haut niveau émotif associé à ce travail et l’important stress qui y est associé. Les personnes en couple ont toutes souligné l’importance du soutien du conjoint, alors que les autres ont témoigné rencontrer des difficultés à obtenir un soutien adéquat de leur réseau personnel. Plusieurs ont manifesté des signes de détresse psychologique.
Interrogés au sujet de leur employeur et de leur établissement scolaire, d’importantes lacunes ont été évoquées, telles que le manque de soutien, l’absence de reconnaissance, d’importants conflits d’horaire, le manque de compassion quant à la situation et la gestion très complexe des imprévus, tel que des enfants malades. Ces difficultés entraînent des répercussions directes sur les résultats scolaires, la performance au travail et l’augmentation des conflits au sein de la famille et des couples.
Des solutions ont été implantées autant au niveau des employeurs que des établissements scolaires, mais de façon éparse. De graves difficultés de communication rendent l’information difficile à obtenir et l’aide inégale. Le manque de reconnaissance du côté des employeurs a été souligné par la majorité des répondants. Des lacunes quant au soutien à la création d’un réseau d’entraide, l’identification des parents étudiants sont également présentes dans toutes les régions de la province. La diffusion des solutions à la suite de l’étude de leur performance est à envisager, tout en gardant en tête les différences importantes entre les régions rurales et urbaines et les situations de chacune des personnes.
Type de document: | Thèse (Essai de deuxième cycle) |
---|---|
Directeur de mémoire/thèse: | Tremblay, Diane-Gabrielle |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Motaghi, Hamed |
Mots-clés libres: | Conciliation travail-famille-études; Conciliation famille-travail; Infirmières; Réseau de la santé; Soutien organisationnel; Cheminement scolaire |
Départements et école, unités de recherche et services: | Sciences administratives |
Date de dépôt: | 15 janv. 2024 19:24 |
Dernière modification: | 17 janv. 2024 14:52 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/1602 |
Gestion Actions (Identification requise)
Dernière vérification avant le dépôt |