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Les services jeunesse en lien avec les conduites suicidaires : le regard de jeunes et d’intervenant·es qui les accompagnent

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Lapensée, Myriam (2023). Les services jeunesse en lien avec les conduites suicidaires : le regard de jeunes et d’intervenant·es qui les accompagnent. Mémoire. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de travail social, 187 p.

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Résumé

Problématique : Les conduites suicidaires des jeunes représentent un enjeu de santé publique qui ont des effets notables autant sur les personnes concernées que sur les proches, la société ainsi que les services disponibles pour les aider et les accompagner. La problématique du suicide chez les jeunes est préoccupante et soulève des questionnements quant à leur expérience avec les services psychosociaux et de santé qui leur sont offerts, considérant notamment les nombreuses lacunes qu’on y retrouve.
Question de recherche : Dans la littérature scientifique, on observe un manque de connaissances quant à l’expérience subjective des jeunes ayant des conduites suicidaires par rapport aux services en santé mentale au Québec, des données qui pourraient permettre de mieux arrimer les services aux besoins des adolescent·es. La présente étude vise donc à répondre à la question suivante : comment est vécue l’expérience de jeunes aux prises avec des conduites suicidaires dans le réseau de la santé et des services sociaux au Québec et qu’en pensent des intervenant·es ?
Méthodologie : Le cadre conceptuel de cette recherche qualitative est le modèle écologique du développement humain de Bronfenbrenner (1979). Afin de répondre à la question de recherche, des entrevues qualitatives ont été effectuées auprès de trois jeunes ainsi que quatre intervenant·es travaillant auprès de jeunes ayant des conduites suicidaires. Avec les jeunes, des écocartes et des questionnaires sociodémographiques ont également été utilisés dans la collecte de données. Les entrevues ont été enregistrées et transcrites afin d’en faire une analyse thématique.
Résultats : La plupart des jeunes interrogé·es vivent une profonde solitude, grandissent dans des environnements familiaux difficiles et reçoivent peu de soutien de leur entourage, entretenant principalement des relations absentes de réciprocité. La peur de réactions négatives de leurs proches conduit ces jeunes à hésiter à demander de l'aide, confirmant la prévalence de la stigmatisation entourant les conduites suicidaires au sein de la société. Les jeunes rapportent que les services en milieu hospitalier sont moins aidants que les services de suivi offerts par les CLSC et au sein de la communauté. Cela semble être attribué aux mesures restrictives ou au climat d’intervention que l’on retrouve dans les hôpitaux, qui tend à être plutôt marqué par l’autorité et la restriction que l’écoute et le dialogue. De plus, plusieurs jeunes rencontré·es attendent pendant des mois, voire des années avant de recevoir une aide en lien avec leurs conduites suicidaires, ce qui engendre de la frustration tant pour les jeunes que pour les professionnel·les qui les accompagnent. Les jeunes expriment des difficultés à accéder à une aide en temps opportun, ce qui intensifie leur détresse et les décourage à aller chercher de l’aide. Se sentir écouté·es et pouvoir se confier à une personne qui accueille avec bienveillance la détresse est ce qui semble être le plus apaisant pour les jeunes. Établir une relation de confiance avec les professionnel·les qui les accompagnent est crucial et les jeunes apprécient s'impliquer activement dans leur processus de rétablissement.
Conclusion : L’étude révèle que les divers services offerts aux jeunes aux prises avec des conduites suicidaires sont peu accessibles et ne répondent pas toujours à leurs besoins, ce qui crée de la frustration, de l’insatisfaction et parfois même une perte d’espoir. Nos résultats corroborent ceux trouvés dans la littérature affirmant que les services offerts en centres hospitaliers sont moins appréciés des jeunes, étant trop rigides et considérant peu le regard des jeunes sur les choix de traitements. Des changements doivent être apportés et de plus amples études doivent être poursuivies afin d’offrir des services plus intégrés et accessibles qui incluent le regard des jeunes.

Type de document: Thèse (Mémoire)
Directeur de mémoire/thèse: Chénard, Josée
Mots-clés libres: Conduites suicidaires; Adolescents et adolescentes; Expérience subjective; Services psychosociaux et de santé mentale
Départements et école, unités de recherche et services: Travail social
Date de dépôt: 17 janv. 2024 14:19
Dernière modification: 17 janv. 2024 14:19
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/1604

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