L'intégration du genre dans les initiatives locales de transition socioécologique : le cas du Grand dialogue régional pour la transition socioécologique du Saguenay-Lac-Saint-Jean

Roy-Beauregard, Sarah-Jane (2023). L'intégration du genre dans les initiatives locales de transition socioécologique : le cas du Grand dialogue régional pour la transition socioécologique du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Mémoire. Saint-Jérôme, Université du Québec en Outaouais, Département de travail social, 152 p.

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Résumé

Les changements climatiques sont la question déterminante du 21e siècle. Ces derniers ont des impacts considérables sur les conditions de vie des communautés et des individus qui les composent. Il apparait, cependant, qu’au sein même des communautés, les individus sont impactés de manière inégale et différenciée, et ce, notamment en fonction de leur genre et d’autres caractéristiques, comme leur statut socio-économique, leur origine ethnique et leur appartenance culturelle. Ce mémoire s’intéresse plus particulièrement aux effets différenciés et inégaux des changements climatiques vécus par les femmes, et à l’importance que les initiatives de transition socioécologiques soient sensibles à ces enjeux afin d’éviter que les stratégies d’adaptation et d’atténuation proposées exacerbent les inégalités.

La recherche mobilise l’écoféminisme intersectionnel et prend forme selon un devis méthodologique qualitatif à travers l’étude de cas du Grand dialogue régional pour la transition du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Une recherche documentaire et des entrevues individuelles ont été réalisées auprès des actrices et acteurs impliqués dans l’initiative de transition socioécologique.

Les résultats révèlent que globalement, les actrices et acteurs du Grand dialogue sont sensibles au genre et aux inégalités de genre dans l’élaboration et l’application de la démarche de transition socioécologique. Cette sensibilité s’incarne principalement par l’importante participation des femmes à l’initiative. Plusieurs personnes sont également réflexives face aux intersections des inégalités, mais n’estiment pas vraiment nécessaire de mettre en œuvre des stratégies à cet égard - basées sur une approche intersectionnelle. C’est donc une approche inclusive qui est promue au sein de l’initiative étudiée. Celle-ci est appuyée sur des valeurs communes d’égalité, de solidarité et de souci de l’ensemble des inégalités, dont celles liées au genre, sans toutefois faire de ces dernières un point pilier dans une systématisation des pratiques. Par ailleurs, cette posture d’inclusion soulève différents enjeux dans la considération des expériences vécues par les femmes bien qu’elle appelle à faire front commun face aux changements climatiques.

Enfin, cette recherche s’avère pertinente pour le champ du travail social et des pratiques d’intervention tant individuelle que collective. En effet, le travail social se doit d’articuler le monde social et l’environnement naturel afin de répondre pleinement à son mandat de justice sociale et de dignité pour toutes et tous (Schibli, 2020). Ce mémoire pose également la nécessité d’opérationnaliser, collectivement, une transition socioécologique juste et équitable.

Type de document:	Thèse (Mémoire)
Directeur de mémoire/thèse:	St-Amour, Nathalie
Co-directeurs de mémoire/thèse:	Marchand, Isabelle
Mots-clés libres:	Transition socioécologique; Écoféminisme; Intersectionnalité; Genre; Femmes; Inclusion; Changements climatiques
Départements et école, unités de recherche et services:	Travail social
Date de dépôt:	16 févr. 2024 19:47
Dernière modification:	16 févr. 2024 19:47
URI:	https://di.uqo.ca/id/eprint/1619

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