Faisabilité et exploration de l'effet du « peau à peau » sur le bien-être et la détresse psychologique de la mère primipare après une césarienne d'urgence

Bensa, Marie (2024). Faisabilité et exploration de l'effet du « peau à peau » sur le bien-être et la détresse psychologique de la mère primipare après une césarienne d'urgence. Mémoire. Saint-Jérôme, Université du Québec en Outaouais, Département des sciences infirmières.

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Résumé

Le nombre de césariennes est en augmentation à travers le monde, notamment celles dites « d’urgence ». Or, les écrits rapportent que l’expérience de naissance d’urgence est perçue négativement par les mères, voire associée à une dépression postpartum, un stress posttraumatique. Cette expérience a des répercussions sur la vie psychosociale et le bien-être de la mère, sur l’allaitement ou encore l’attachement entre la mère et son nouveau-né. La méthode du « peau à peau » est un moyen efficace de fournir au nouveau-né une protection thermique, d’établir des liens affectifs et de réduire les risques d’infection. Elle favorise également le bien-être émotionnel de la mère et contribue à diminuer la dépression postnatale. Toutefois, peu d’études se sont intéressées à cette pratique en contexte de césarienne d’urgence. Guidée par le modèle de santé mentale de Massé et al. (1998), la présente recherche avait pour but d’évaluer la faisabilité de l’étude et d’explorer l’effet du « peau à peau » sur le bien-être et la détresse psychologique de femmes primipares durant les quatre premiers jours suivant la naissance. Pour ce faire, une étude de faisabilité de type quantitatif à devis quasi expérimental après seulement avec groupe témoin non équivalent a été sélectionnée. Un échantillonnage non probabiliste a permis de recruter six femmes primipares post-accouchement par césarienne d’urgence dans un hôpital de la grande région de Montréal. Celles-ci ont répondu à des questionnaires autoadministrés portant sur le bien-être psychologique (BEP) et la détresse psychologique (DP) dans les 72 heures post-accouchement et à au moins un mois suivant la naissance.
Il est important de mettre en évidence que 100 % (n = 6) des participantes ont pu mettre en place le « peau à peau » avec leur nouveau-né, les participantes du groupe témoin (n = 4, 60 %) ont pu initier la technique instantanément après la naissance et pendant au moins une heure alors que celles du groupe expérimental (n = 2, 40 %) ne l’ont pas initié instantanément et/ou l’ont maintenu pendant moins d’une heure. Ayant obtenu un très faible échantillon (n = 6), l’étudiante-chercheuse a effectué un test non paramétrique Mann-Whitney pour vérifier les deux hypothèses. Les résultats n’indiquent aucun effet significatif de la méthode du « peau à peau » sur le bien-être et la détresse psychologique des femmes participantes. Toutefois, la faible taille de l’échantillon et la forte dispersion des résultats suggèrent d’interpréter ces données avec prudence. Le contexte de recherche et les résultats obtenus permettent de soulever des points de réflexion sur la faisabilité du projet, son déploiement futur à plus grande échelle et son impact sur la discipline infirmière. Entre autres, le recrutement en fin de grossesse afin d’augmenter la participation, l’évaluation du point de vue des participantes sur le déroulement de la collecte de données s’avère des pistes pertinentes tout comme l’intégration du « peau à peau » dès la formation initiale des infirmières.

Type de document:	Thèse (Mémoire)
Directeur de mémoire/thèse:	Galipeau, Roseline
Co-directeurs de mémoire/thèse:	Lemelin, Lucie
Mots-clés libres:	Recherche quantitative quasi expérimentale; Peau à peau; Césarienne d’urgence; Bien-être psychologique; Détresse psychologique
Départements et école, unités de recherche et services:	Sciences infirmières
Date de dépôt:	01 mai 2024 14:58
Dernière modification:	01 mai 2024 14:58
URI:	https://di.uqo.ca/id/eprint/1640

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