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L'effet de la privation de sommeil sur les jugements de confiance

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Tzivanopoulos, Nerehis (2019). L'effet de la privation de sommeil sur les jugements de confiance. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie.

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Résumé

De plus en plus, les études récentes démontrent que la privation de sommeil occasionne non seulement des problèmes de santé et des difficultés au niveau du fonctionnement cognitif, mais aussi des transformations dans la manière dont les gens effectuent leurs jugements sociaux(voir par ex., Beattie, Kyle, Espie, & Biello, 2015; Killgore, 2010; Luyster, Strollo, Zee, &Walsh, 2012; Tempesta et al., 2016). Il semblerait que de tels impacts seraient causés par des altérations au niveau fonctionnel, comme une suractivation des amygdales et une déconnexion marquée entre celles-ci et les régions frontales, incitant ainsi une dérégulation des émotions et des prises de décision(Goldstein& Walker, 2014; Gruber& Cassoff, 2014; Yoo, Gujar, Jolesz, &Walker, 2007).Or, il semblerait fort possible que les jugements de confiance et le traitement d’information émotionnelle soient affectés par de telles conditions, puisque ceux-ci seraient largement influencés par les mêmes réseaux neuronaux que ceux affectés par la privation de sommeil(par ex., Adolphs, 2010; Baron, Gobbini, Engell & Todorov, 2011; Beattie et al., 2015; Fusar-Poli et al.2009).Cependant, à notre connaissance, aucune étude n’a investigué cette avenue jusqu’à présent.
Dans le cadre du présent essai, nous avons comparé un groupe privé de sommeil (n=16) à un groupe contrôle (n=20) afin d’évaluer si une privation de sommeil de 35 heures amènerait des changements au niveau des jugements de confiance. Tous les participants ont accompli deux tâches, en pré-test (condition de base) et post-test (après une privation de sommeil ou une nuit normale de sommeil). La première tâche évaluait les jugements de confiance explicites, durant laquelle les participants devaient visionner des images de visages soutenant des expressions faciales neutres et accorder, de manière instinctive, un score entre 1 (très non-digne de confiance) et 7 (très digne de confiance). La deuxième tâche évaluait les jugements de confiance implicites, requérant que les participants visionnent une série de paires d’images pour ensuite déterminer laquelle entre les deux images présentées simultanément semblait plus digne de confiance. Cette dernière épreuve, nommée la tâche de corrélation inverse (CI), est dite « implicite », car elle permet d’extrapoler les représentations mentales (en créant des images de classification; IC) des participants pour indiquer à quoi ressemble un individu digne de confiance pour eux (Brinkman, Todorov, Dotsch, 2017). La CI a été évaluée en deux étapes : la première étant l’évaluation implicite des participants des deux groupes expérimentaux (en phase 1), et la deuxième (phase 2) étant l’étape durant laquelle des juges indépendants ont évalué les ICs pré et post-test (condition) de chaque participant de la phase 1, afin de déterminer laquelle entre les deux conditions semblait plus digne de confiance. En somme, les résultats montrent qu’une nuit de privation n’a pas significativement altéré les jugements de confiance explicites. Toutefois, une tendance vers un effet de condition a été retrouvée, car une modification des représentations mentales des visages dignes de confiance en post-test a été observée dans les deux groupes, les images de classification (IC) paraissant généralement moins dignes de confiance en post-test, selon les évaluations des juges indépendants en phase 2. Cependant, la différence entre les deux groupes était seulement à la limite du seuil de signification, l’effet étant plus prononcé chez le groupe contrôle, contrairement à notre hypothèse stipulant que la différence entre pré et post test serait plus marquée chez le groupe privé de sommeil. Ainsi, les données présentées dans cet essai doctoral révèlent que les jugements de confiance explicites et implicites ne sont pas modifiés suite à une privation de sommeil. Néanmoins, les données tendent soutenir l’idée que les représentations mentales seraient vraisemblablement influencées par le sommeil, étant donné des changements marginaux remarqués dans les ICs pour le groupe contrôle, qui a subi une nuit complète de sommeil. La signification de ces résultats demeure incertaine.

Type de document: Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse: Forest, Geneviève
Co-directeurs de mémoire/thèse: Blais, Caroline
Mots-clés libres: Privation de sommeil; Jugements de confiance; Corrélation Inverse; Jugements explicites; Représentations mentales
Départements et école, unités de recherche et services: Psychologie
Date de dépôt: 01 mars 2019 18:20
Dernière modification: 01 mars 2019 18:20
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/1054

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