Le point de vue des adolescents exposés à la cooccurrence de la violence conjugale avec des problématiques parentales de consommation ou de santé mentale

Khelfaoui, Idriss (2019). Le point de vue des adolescents exposés à la cooccurrence de la violence conjugale avec des problématiques parentales de consommation ou de santé mentale. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 138 p.

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Résumé

La violence conjugale est une problématique qui affecte un grand nombre de familles au Québec. Alors que les enfants et les adolescents exposés à cette violence ont longtemps été les oubliés des politiques d’intervention; les recherches menées dans les années 80 et 90 ont permis de démontrer que l’exposition à la violence conjugale pouvait leur causer des préjudices. C’est à partir du constat de la souffrance des jeunes témoins de cette problématique que l’exposition à la violence conjugale a été reconnue comme une forme de maltraitance psychologique en 2006 dans la Loi de la protection de la jeunesse. En effet, les enfants et les adolescents exposés peuvent vivre de nombreuses conséquences qui nuisent à leur développement et à leur bien-être. De plus, la présence d’autres problématiques familiales telles que les problèmes de consommation chez les parents ou la maltraitance peuvent aggraver les conséquences de l’exposition à la violence conjugale. Plusieurs recherches qualitatives se sont intéressées à l’expérience de l’exposition à la violence conjugale chez les adolescents. Cependant, il reste des domaines qui n’ont pas été suffisamment couverts, comme la cooccurrence de l’exposition à la violence conjugale avec les problématiques parentales de consommation ou de santé mentale. Le projet de recherche propose d’explorer le vécu des adolescents exposés à cette cooccurrence à travers trois objectifs. Il s’agit de documenter : le degré de compréhension des participants au sujet des difficultés familiales; leurs perceptions des liens existants entre ces problématiques; et les conséquences vécues par eux-mêmes et les membres de leur famille. Une méthode qualitative exploratoire a été choisie pour mener ce projet. L’échantillon est composé de 11 adolescents âgés de 12-16 ans recrutés par l’intermédiaire d’intervenants oeuvrant dans des institutions de soins de première ligne (protection de la jeunesse et santé mentale) de la région de Québec et de Montréal. Les données ont été collectées par l’entremise d’un tableau d’identification des problématiques parentales et d’entrevues semi-structurées. L’analyse thématique a permis d’interpréter les données. Plusieurs résultats novateurs ont été relevés en ce qui a trait au vécu d’exposition. Premièrement, les adolescents rapportent des perceptions et une compréhension inégale des problématiques parentales, ce qui a entravé leurs capacités à faire des liens entre celles-ci et à en décrire la cooccurrence. Les résultats montrent également la complexité du vécu des adolescents qui ont rapporté avoir subi plusieurs autres formes de maltraitance en plus de l’exposition aux problématiques parentales. L’étude met également en valeur la richesse du discours des adolescents concernant l’identification des conséquences de la cooccurrence démontrant la sensibilité des participants quant à leur propre vécu et à celui des membres de leur famille. Cette recherche pointe l’importance du regard systémique dans l’étude du phénomène de l’exposition à la cooccurrence.

Type de document:	Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse:	Clément, Marie-Ève
Mots-clés libres:	Adolescents; Cooccurrence; Exposition à la violence conjugale; Consommation; Santé mentale
Départements et école, unités de recherche et services:	Psychologie
Date de dépôt:	09 déc. 2019 16:43
Dernière modification:	09 déc. 2019 16:43
URI:	https://di.uqo.ca/id/eprint/1126

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