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Le sommeil et la neuropsychologie du contrôle de la prise alimentaire

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Brunet, Jean-François (2021). Le sommeil et la neuropsychologie du contrôle de la prise alimentaire. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 154 p.

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Résumé

Bien que la restriction du sommeil entraîne souvent une augmentation de l'apport énergétique (AE), une grande variabilité interindividuelle est également observée. Ceci suggère que des caractéristiques propres aux individus pourraient influencer l'AE en situation de manque de sommeil. L'objectif de cet essai est d'explorer le rôle des caractéristiques généralement associées à la prise de risque (sensibilité à la récompense, traits de personnalité tels que l'impulsivité et la recherche de sensations) et des attitudes implicites envers la nourriture dans l’impact d’une restriction de sommeil sur l’AE.
Dix-huit participants (12 hommes ; 18-33 ans) ont complété un inventaire de personnalité (NEO-PI-3), un test d'association implicite (TAI) mesurant les attitudes implicites envers les aliments considérés « santé » et « peu santé » ainsi qu’un questionnaire sur la sensibilité aux punitions et la sensibilité aux récompenses (SPSRQ). L'AE sur 24h a été évalué après une nuit de sommeil habituelle, une nuit de restriction de 50% du sommeil avec une heure de réveil devancée et une restriction de 50% du sommeil avec une heure de coucher retardée. La différence dans l'AE entre chaque condition de restriction de sommeil et la condition contrôle (∆AE) a été calculée pour chaque participant. Le sommeil a été évalué à l'aide d'une polysomnographie standard. Enfin, l’Iowa Gambling Task (IGT), un test qui évalue la prise de décision, a été administré à midi uniquement après la condition contrôle et la condition lève-tôt afin d'éviter un effet d'apprentissage.
Malgré l'absence de changement dans l'AE globale après la perte de sommeil, les résultats ont montré de grandes variations interindividuelles (de -669 à +899 kcal). Nos résultats montrent également que les participants ont fait des choix plus risqués à l’IGT après une restriction de sommeil et que les performances étaient inversement associées à la quantité et à la diminution du sommeil paradoxal. Le trait d’impulsivité était positivement associé aux choix plus risqués dans la condition contrôle, mais n’était pas associé à ∆AE. Le trait de recherche de sensation n’était pas associé aux performances à l’IGT, mais était inversement associé à ∆AE après la perte de sommeil. Enfin, une attitude plus positive envers les aliments « peu santé » étaient également positivement associée à ∆AE, mais seulement dans la condition lève-tôt.
En somme, nos résultats supportent que le manque de sommeil altère les processus mentaux de prise de décision et qu’une grande variabilité interindividuelle est retrouvée dans l’impact d’un manque de sommeil sur l’AE. Toutefois, bien qu’un profil spécifiquement associé à la prise de risque ne semble pas expliquer cette variabilité, les résultats suggèrent que les traits de personnalité et les attitudes implicites envers la nourriture sont des facteurs clés à considérer pour expliquer les variations de l'AE après une perte de sommeil, surtout lorsque la perte survient à la fin de la nuit.

Type de document: Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse: Forest, Geneviève
Mots-clés libres: Privation de sommeil; Privation de sommeil paradoxal; Apport énergétique; Prise de décision; Impulsivité; Recherche de sensations; Attitudes implicites
Départements et école, unités de recherche et services: Psychologie
Date de dépôt: 29 juill. 2021 13:05
Dernière modification: 29 juill. 2021 13:05
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/1276

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