Rasoanaivo, Mamitiana Arielle (2022). Effet de la prolifération du hêtre sur la transpiration de l'érable à sucre. Mémoire. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département des sciences naturelles, 51 p.
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Résumé
La formation de végétation récalcitrante de sous-bois, un phénomène observé dans divers types de forêts dans le monde, peut limiter la régénération des arbres et, à long terme, modifier la composition, la succession et le bilan hydrique des forêts. Dans les forêts tempérées du sud du Québec (Canada), la prolifération du hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia) dans les peuplements dominés par l’érable à sucre (Acer saccharum) est apparentée au phénomène de végétation récalcitrante. De plus, avec une augmentation prévue de la sévérité et de la durée des sécheresses, une meilleure compréhension des effets de la prolifération du hêtre sur les flux hydriques est cruciale pour comprendre la trajectoire des forêts. L’objectif de cette étude était de comprendre comment la végétation récalcitrante, en l’occurrence la prolifération du hêtre dans les érablières, influence l’utilisation de l’eau par les arbres. Nous avons comparé la transpiration i) des arbres de la strate supérieure (c’est-à-dire les érables à sucre) et ii) des gaules de la strate inférieure (c’est-à-dire le hêtre) dans des sites avec et sans sous-étage dominé par le hêtre. À chacun des six sites, nous avons mesuré la densité de flux de sève (Fd) de deux érables à sucre (diamètre à hauteur de poitrine > 9 cm) et d’une gaule de hêtre (1 cm < diamètre à hauteur de poitrine < 9 cm) à l’aide de capteurs de dissipation thermique pendant la saison de croissance. À l’échelle de l’arbre, le Fd des érables à sucre était significativement plus grand dans les sites dominés par le hêtre en comparaison aux sites témoins indiquant ainsi une plus grande consommation de l’eau par l’érable à sucre lorsque la végétation de sous-étage est dominée par le hêtre. A l’échelle du peuplement, la transpiration totale a varié entre 140 et 296 mm pour la période d’étude, sans différence significative entre les sites dominés par le hêtre et les sites témoins. Nous avançons deux hypothèses pour expliquer nos résultats à l’échelle de l’arbre : i) un moindre développement de la végétation au sol limiterait la transpiration par cette strate de végétation permettant ainsi une disponibilité accrue des ressources en eau pour alimenter la transpiration des arbres ou ii) le taux de transpiration accru des arbres serait un mécanisme pour satisfaire les besoins en éléments nutritifs dans les peuplements dominés par le hêtre, souvent associés à une faible fertilité du sol. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes régissant l’utilisation de l’eau par les arbres face à la prolifération du hêtre.
Type de document: | Thèse (Mémoire) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Maheu, Audrey |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Nolet, Philippe |
Mots-clés libres: | Fagus grandifolia; Acer saccharum; Utilisation de l’eau par les arbres; Végétation récalcitrante de sous-bois; Dominance du hêtre; Densité de flux de sève; Transpiration |
Départements et école, unités de recherche et services: | Sciences naturelles |
Date de dépôt: | 31 août 2022 13:24 |
Dernière modification: | 15 sept. 2022 18:59 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/1420 |
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