Patrimonialisation mondiale de la nature et développement des communautés dans les territoires forestiers du bassin du Congo : le cas de la réserve de faune du Dja au Cameroun

Abanda NGono, Fernande (2022). Patrimonialisation mondiale de la nature et développement des communautés dans les territoires forestiers du bassin du Congo : le cas de la réserve de faune du Dja au Cameroun. Thèse. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département des sciences sociales, 263 p.

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Résumé

Cette thèse porte sur les implications locales du classement des forêts du bassin du Congo dans la liste du patrimoine mondial naturel de l’UNESCO. Elle s’intéresse particulièrement aux transformations que ce processus induit sur les représentations, les usages et l’action des communautés ancestrales qui vivent dans ces territoires, ainsi qu’à la portée de ces transformations sur leur développement. Elle se situe dans la continuité des études sur les dynamiques territoriales de la patrimonialisation mondiale et celles sur les aspects socioanthropologiques de la conservation de la nature. Elle offre toutefois de nouvelles perspectives et des éclairages supplémentaires sur les stratégies à l’oeuvre dans la construction de cette catégorie du patrimoine mondial. Elle apporte également un nouvel éclairage sur les dynamiques d’innovation sociale dans les territoires aux prises avec des politiques de gestion de la nature construites du haut qui s’imposent à elle. En partant du cas de la Réserve de faune du Dja, un site du Cameroun patrimonialisé en 1987, mais approprié depuis des millénaires par des communautés bakas et bantoues, cette recherche décrit les bouleversements que la patrimonialisation induit sur les modes de vie de ces communautés. À travers une démarche interdisciplinaire, elle met la lumière sur les controverses autour de cette politique qui se veut humaniste et universaliste. Le cas de la Réserve de faune du Dja met à jour les logiques de confiscation territoriale et d’accaparement vert que ce processus nourrit et inspire dans les territoires où il est mis en oeuvre.
Notre principal apport réside dans la reconnaissance, dans les territoires confrontés aux injustices des politiques de conservation telles que la patrimonialisation, d’une dynamique d’action collective impulsée par les communautés locales. Par cette dynamique de résistance, elles ajustent leurs rapports sociaux et s’imposent dans la gouvernance de ces sites. Ces controverses du patrimoine apparaissent comme un point à prendre en considération dans les revendications actuelles liées à la restitution du patrimoine. Cette recherche suggère alors une révision du sens et des logiques du patrimoine mondial naturel et une décolonisation des mécanismes qui l’alimentent.

Type de document:	Thèse (Thèse)
Directeur de mémoire/thèse:	Loum, Ndiaga
Co-directeurs de mémoire/thèse:	Boucher, Jacques
Mots-clés libres:	Patrimoine mondial naturel; UNESCO; Territoire forestier; Bassin du Congo; Développement des communautés; Recomposition; Action collective; Accaparement des terres; Bakas; Bantous; Cameroun
Départements et école, unités de recherche et services:	Sciences sociales
Date de dépôt:	18 juill. 2023 17:54
Dernière modification:	18 juill. 2023 17:54
URI:	https://di.uqo.ca/id/eprint/1498

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