Dépôt institutionnel de l'UQO
RECHERCHER

Les gains spontanés lors d’une psychothérapie cognitivo-comportementale centrée sur les expériences comportementales pour le trouble d’anxiété généralisée

Téléchargements

Téléchargements par mois depuis la dernière année

Plus de statistiques...

Fortin-Delisle, Isabelle (2023). Les gains spontanés lors d’une psychothérapie cognitivo-comportementale centrée sur les expériences comportementales pour le trouble d’anxiété généralisée. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 82 p.

[thumbnail of Fortin-Delisle_Isabelle_2023_essai_doctoral.pdf]
Prévisualisation
PDF
Télécharger (944kB) | Prévisualisation

Résumé

Les gains spontanés sont des améliorations importantes des symptômes d’une personne souffrant d’un trouble psychologique entre deux séances de psychothérapies consécutives (Tang & DeRubeis, 1999b). La présence des gains spontanés prédirait une meilleure efficacité thérapeutique à court et à long terme dans le traitement de la dépression (e.g., Tang & DeRubeis, 1999b; Wucherpfennig et al., 2017). Pour le traitement du trouble d’anxiété généralisée (TAG), des études ont fait état du phénomène des gains spontanés chez au moins 20% des personnes (Deschênes & Dugas, 2013; Flückiger et al., 2021; Present et al., 2008). Or, leurs résultats concernant l’impact des gains spontanés sur le changement thérapeutique sont plutôt mitigés. De plus, les études sur le TAG n’ont pas évalué l’impact des gains spontanés sur l’évolution des symptômes à long terme. Objectif : La présente étude vise ainsi à identifier la nature et le rôle des gains spontanés à court et à long terme durant une thérapie cognitive comportementale (TCC) axée sur les expériences comportementales pour le TAG. Hypothèses : Trois hypothèses ont été testées : (1) il y aura présence de gains spontanés chez au moins 20% des individus au cours de la TCC, (2) la présence des gains spontanés permettra une plus grande efficacité thérapeutique, et (3) la présence de gains spontanés mènera à une évolution plus bénéfique des acquis thérapeutiques dans 6 mois suivant le traitement. Méthode : L’échantillon de l’étude est composé de 48 participant·e·s adultes souffrant d’un TAG primaire. Durant l’étude, les participant·e·s ont reçu une TCC centrée sur les expériences comportementales de 12 séances hebdomadaires. Le Questionnaire des Inquiétudes de Penn State, version dernière semaine (QIPS-DS ; Gosselin et al., 2001; Stöber & Bittencourt, 1998) a été utilisé pour évaluer la présence des gains spontanés. Le QIPS-DS a été administré au début de chaque séance de psychothérapie. Le Questionnaire sur l’Inquiétude et l’Anxiété (QIA; Dugas et al., 2001) a été utilisé pour évaluer les symptômes du TAG. Le QIA a été administré au pré-traitment, au post-traitment et au suivi 6 mois. Résultats : L’occurrence des gains spontanés a été calculé grâce à trois critères inspirés de Tang et DeRubeis (1999b). Les résultats indiquent que 15 participant·e·s de cet échantillon (31.25%) ont fait l’expérience d’au moins un gain spontané. Les participant·e·s ont ensuite été répartis en deux groupes; le groupe avec gain spontané (GS) et le groupe sans gain spontané (Sans-GS). Les résultats des ANOVAs (2 Temps x 2 Condition), démontrent que les personnes ayant fait un gain spontané bénéficient davantage de la thérapie à la fin du traitement selon le QIA [F(1,46) = 4.51, p = .039, η2 partiel = .09]. Au suivi 6 mois, il n’y avait aucune différence dans l’évolution des symptômes telle qu’évaluée par le QIA [F(2,41) = .10 , p= .75, η2 partiel = .00]. Or, des analyses complémentaires utilisant l’Entrevue Structurée pour les Troubles Anxieux (ESTA-IV; Brown et al.,1994) montrent que les personnes ayant fait au moins un gain spontané présentaient des symptômes moins sévères que les personnes n’ayant pas fait de gains spontanés au suivi 6 mois [t(43) = 2.58, p = .01; d = .83]. Conclusion : À la lumière de nos résultats et de ceux des autres études, la présence des gains spontanés en contexte d’une TCC pour le TAG est sans équivoque. Les résultats quant à l’impact des gains spontanés sur l’efficacité thérapeutique à court et à long terme sont d’ailleurs encourageants. Nous présentons des hypothèses concernant les mécanismes d’action possibles de ce phénomène durant la psychothérapie et leurs implications cliniques.

Type de document: Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse: Dugas, Michel
Mots-clés libres: Gain spontané; Trouble d’anxiété généralisée; Thérapie cognitivo-comportementale; Expériences comportementales; Inquiétude; Intolérance à l’incertitude; Gain inversé
Départements et école, unités de recherche et services: Psychologie
Date de dépôt: 26 juill. 2023 14:43
Dernière modification: 26 juill. 2023 14:43
URI: https://di.uqo.ca/id/eprint/1526

Gestion Actions (Identification requise)

Dernière vérification avant le dépôt Dernière vérification avant le dépôt