Bulatovic, Ena (2024). Genre et changements climatiques : le cas de l’Asie du Sud-Est. Essai de deuxième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département des sciences sociales, 82 p.
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Résumé
À travers cet essai, nous proposons de mettre de l’avant la relation qui existe entre l’enjeu climatique et le genre. Précisément, il s’agit de mettre en lumière les effets climatiques sur les femmes au Vietnam, en Thaïlande, aux Philippines et en Indonésie, tout en mobilisant une perspective intersectionnelle et écoféministe pour observer les mécanismes systémiques et les rapports de pouvoir sur les femmes et leur relation à l’environnement. En nous questionnant sur les effets climatiques sur les femmes dans cette région géographique, nous avons constaté que la situation est très similaire dans les quatre pays choisis : les femmes sont vectrices de changements, mais elles ont peu ou aucune opportunité de faire entendre leur voix au sein de leur communauté. Pourtant, elles détiennent des connaissances et une expérience qui pourraient être appliquées aux recommandations et pratiques internationales pour diminuer les effets de la dégradation environnementale sur l’ensemble de la population. Il en est de même pour les populations autochtones et les minorités ethniques.
En ciblant les concepts clés du genre, de l’autochtonie et des changements climatiques, nous arrivons à brosser un portrait de la réalité climatique des femmes de l’Asie du Sud-Est, tout en considérant les groupes ethniques marginalisés. D’abord, le système agricole est non seulement un pilier économique dans ces pays, mais il est également le principal mode de subsistance des populations. Les changements climatiques menacent la qualité et la quantité des récoltes agricoles et exacerbent les problèmes sociaux. Ainsi, une féminisation du secteur agraire se produit lorsque les hommes quittent la communauté pour trouver un emploi dans une autre région, donnant alors aux femmes la responsabilité d’entretenir les terres et d’assurer la survie de leur ménage. De plus, la collecte de l’eau s’avère de plus en plus difficile en raison entre autres des sécheresses et des inondations fréquentes. Les femmes sont responsables de l’approvisionnement en eau, des moyens de subsistance et du bien-être de la communauté ce qui les pousse à se négliger elles-mêmes. En somme, la réalité climatique des femmes dans ces quatre pays est illustrée par la nécessité et la pression de devoir prendre sur leurs épaules le fardeau quasi total de la dégradation environnementale en plus de jongler avec les sphères productrices, reproductrices et communautaires qui leur appartient déjà traditionnellement.
Type de document: | Thèse (Essai de deuxième cycle) |
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Directeur de mémoire/thèse: | della Faille de Leverghem, Dimitri |
Mots-clés libres: | Genre; Femme; Changement climatique; Adaptation; Vulnérabilité; Intersectionnalité; Écoféminisme; Asie du Sud-Est; Communautés autochtones |
Départements et école, unités de recherche et services: | Sciences sociales |
Date de dépôt: | 02 févr. 2024 14:51 |
Dernière modification: | 02 févr. 2024 14:51 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/1611 |
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