Dugas, Gabrielle (2024). Impact de l'amblyopie sur le traitement des visages : une étude psychophysique et électrophysiologique. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et psychologie, 132 p.
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Résumé
Le rôle des expériences visuelles précoces sur la mise en place du système de perception de visages est encore mal compris. Certains chercheurs se sont penchés sur l’amblyopie, un trouble neurodéveloppemental de la vision binoculaire causant un débalancement neuronal du système visuel et son impact sur la perception des visages. Ces études suggèrent que l’amblyopie aurait un impact sur l’activation des circuits neuronaux ainsi que sur la composante électrophysiologique associés à la perception des visages (Lerner et al., 2003; Bankó et al., 2013). Le présent essai se divise en deux temps : un premier comportemental et un second en électrophysiologie. Le premier objectif était donc d’étudier les habiletés en perception de visages chez des participants amblyopes. Des tâches de détection et de reconnaissance de visages et d’objets en vision monoculaire ont donc été effectuées. En comparant la performance des participants amblyopes à celle de participants contrôles, nos résultats suggèrent que les amblyopes ont plus de difficultés que des participants contrôles en reconnaissance de visages, et ce tant avec l’œil amblyope qu’avec l’œil non-amblyope. Le second objectif du présent essai était de reproduire des résultats précédemment obtenus en électrophysiologie qui suggéraient un impact de l’amblyopie sur la composante N170, en plus d’investiguer la cause neurophysiologique du déficit comportemental en perception de visages. Ainsi, les mêmes participants amblyopes ont aussi effectué deux tâches de catégorisation de sexe pendant lesquelles les potentiels évoqués étaient enregistrés. De façon surprenante, nos résultats montrent que la N170 dans l’œil amblyope est plus négative que dans l’œil non-amblyope, ce qui va dans le sens opposé des résultats précédemment obtenus par Bankó et al. (2013). D’autre part, en utilisant la méthode des bulles d’orientations (Duncan et al., 2017), nous avons vérifié si le traitement des horizontales, qui est associé à une meilleure performance en perception de visages (Duncan et al., 2019; Pachai et al., 2015), ferait partie des mécanismes impliqués dans les difficultés comportementales observées. Nos résultats suggèrent que la N170 des participants amblyopes tant dans l’œil amblyope que dans l’œil non-amblyope, ne réagit pas normalement à la présence des orientations horizontales dans un stimulus. Pris tous ensemble, nos résultats démontrent que les expériences visuelles précoces ont un impact non seulement sur les habiletés en détection et en reconnaissance de visages à l’âge adulte, mais aussi sur la mise en place du système neurophysiologique associé à la perception des visages.
Type de document: | Thèse (Essai de troisième cycle) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Fiset, Daniel |
Co-directeurs de mémoire/thèse: | Saint-Amour, Dave |
Mots-clés libres: | Amblyopie; Perception de visages; Détection de visages; Reconnaissance de visages; Orientations spatiales; N170 |
Départements et école, unités de recherche et services: | Psychologie |
Date de dépôt: | 01 mai 2024 13:01 |
Dernière modification: | 01 mai 2024 13:01 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/1635 |
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