Bellehumeur, Émilie (2024). Les facteurs prédisant le soutien parental des parents non-agresseurs dont l’enfant a dévoilé une agression sexuelle : différence entre les figures maternelles et paternelles. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et psychologie, 142 p.
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Résumé
Au Québec, un homme sur dix et plus d’une femme sur cinq rapportent avoir été victimes d’au moins une agression sexuelle avec contact avant l’âge de 18 ans. Une grande diversité de conséquences à court et long termes liées aux agressions sexuelles vécues à l’enfance (ASE) ont été documentées, incluant des difficultés importantes et persistantes d’ordres psychologique et comportementale. Par leur soutien, les parents non-agresseurs d’un enfant victime d’agression sexuelle (AS) peuvent jouer un rôle important dans la capacité de leur enfant à faire face au traumatisme. Or, découvrir que son enfant a été victime d’une AS est un évènement bouleversant pour plusieurs parents et représente un véritable traumatisme secondaire. Bien que les pères soient de plus en plus présents pour accompagner leur enfant et s’impliquer dans les services, ils restent des acteurs négligés dans la littérature scientifique. À ce jour, aucune étude n’a examiné les différences dans les facteurs prédictifs de soutien entre les pères et les mères d’enfants victimes d’AS. Cette étude vise à identifier les variables parentales associées à deux dimensions du soutien parental (soutien émotionnel et blâme/doute) chez 34 parents non-agresseurs recevant des services spécialisés au Québec à la suite du dévoilement de l’AS de leur enfant âgé de 3 à 17 ans (22 filles/7 garçons; Mâge = 10,2). Les parents ont été rencontrés environ 8,3 mois après le dévoilement de l’AS de leur enfant. Le soutien parental a été mesuré avec une version traduite en français et adaptée aux pères du Maternal Self-Report Support Questionnaire (MSSQ; Smith et al., 2010). Des corrélations de Pearson ont été réalisées auprès de 25 figures maternelles et 9 figures paternelles afin d’identifier les variables parentales en lien avec la santé psychologique et les expériences de victimisation qui sont associées au soutien parental. Les associations entre chaque variable et les deux dimensions du soutien ont été examinées à l’aide de régressions linéaires multiples en tenant compte de l’effet d’interaction du genre de la figure parentale. Les résultats ont révélé que la consommation nocive d’alcool et les symptômes de dissociation sont négativement associés au soutien émotionnel et positivement associés au blâme/doute. Malgré la petite taille de l’échantillon, il a été observé que l’association entre la dissociation et le soutien émotionnel différait selon le genre des parents. Notre étude permet d’entrevoir la présence de différences entre les facteurs associés au soutien des mères et des pères, en plus de suggérer des besoins cliniques distincts. Les résultats soutiennent aussi la nécessité d’inclure et de distinguer les mères et les pères dans les recherches sur les parents non-agresseurs dont l’enfant a dévoilé une AS, malgré les défis que cela implique.
Type de document: | Thèse (Essai de troisième cycle) |
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Directeur de mémoire/thèse: | Baril, Karine |
Mots-clés libres: | Agression sexuelle à l’enfance; Prédicteurs; Parents non-agresseurs; Pères nonagresseurs; Soutien parental |
Départements et école, unités de recherche et services: | Psychologie |
Date de dépôt: | 23 août 2024 13:06 |
Dernière modification: | 23 août 2024 13:06 |
URI: | https://di.uqo.ca/id/eprint/1668 |
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