Les lésions auto-infligées non suicidaires à la suite d’expériences d’adversité à l’enfance : le rôle des difficultés dans la régulation des émotions et du lien d’attachement amoureux

Giard, Catherine (2025). Les lésions auto-infligées non suicidaires à la suite d’expériences d’adversité à l’enfance : le rôle des difficultés dans la régulation des émotions et du lien d’attachement amoureux. Essai de troisième cycle. Gatineau, Université du Québec en Outaouais, Département de psychoéducation et de psychologie, 203 p.

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Résumé

Les lésions auto-infligées non suicidaires constituent un facteur de risque non négligeable a l’adoption de comportements suicidaires (Ribeiro et al., 2016). Considérant leur forte survenue au Canada comme ailleurs dans le monde (Joly et al., 2022; Ougrin et al., 2022), il s’avère primordial d’améliorer notre compréhension de celles-ci. La fonction de régulation des émotions, qui leur est reconnue (McKenzie & Gross, 2014; Swerdlow et al., 2020; Taylor et al., 2018), suscite un intérêt envers les phénomènes qui peuvent nuire ainsi que favoriser une régulation émotionnelle saine et efficace. Les expériences d’adversité à l’enfance ont été associées à divers enjeux psychologiques, incluant des difficultés de régulation des émotions (Snyder et al., 2023) et le recours aux lésions auto-infligées non suicidaires (Laporte et al., 2023; Liu et al., 2018). La théorie de l’attachement se révèle pertinente face à ces associations, fournissant une explication aux impacts à long terme des premières relations connues par l’individu sur son développement et soulignant l’apport de personnes significatives à son bien-être émotionnel, toute sa vie durant (Bowlby, 1969/1982; Mikulincer & Shaver, 2016a, 2016b). La présente recherche avait pour but d’explorer les liens entre les difficultés de régulation émotionnelle, la qualité de l’attachement amoureux et l’utilisation de lésions auto-infligées non suicidaires chez de jeunes adultes ayant subi des expériences d’adversité durant leur enfance. L’échantillon final regroupait 109 jeunes adultes âgés de 18 à 25 ans. Les participants ont été invités à remplir six questionnaires auto-rapportés, évaluant leur situation sociodémographique, les expériences d’adversité qu’ils ont rencontrées à l’enfance, leurs difficultés à réguler leur vécu émotionnel, leur lien d’attachement amoureux et leur potentiel recours aux lésions auto-infligées non suicidaires. Les données recueillies ont été analysées au moyen d’analyses acheminatoires par régressions multiples et de tests-t. Les difficultés dans la régulation des émotions se sont révélées avoir un rôle médiateur partiel dans les associations entre les expériences d’adversité a l’enfance et l’utilisation de lésions auto-infligées non suicidaires auprès des participants affichant un lien d’attachement amoureux insécurisant. Le lien d’attachement amoureux n’était pas un modérateur significatif des associations entre les expériences d’adversité a l’enfance et les difficultés dans la régulation émotionnelle. Le lien d’attachement modulait toutefois significativement les associations entre les expériences d’adversité a l’enfance et les lésions auto-infligées non suicidaires. En effet, ces associations étaient significatives chez les participants ayant un lien d’attachement insécurisant et elles ne se sont pas matérialisées chez les participants ayant un lien d’attachement sécurisant. Les résultats sont discutés et des pistes de recherche sont proposées.

Type de document:	Thèse (Essai de troisième cycle)
Directeur de mémoire/thèse:	Greenman, Paul Samuel
Mots-clés libres:	Lésions auto-infligées non suicidaires; Régulation des émotions; Expériences d’adversité à l’enfance; Lien d’attachement amoureux; Jeunes adultes
Départements et école, unités de recherche et services:	Psychologie
Date de dépôt:	11 mars 2025 13:58
Dernière modification:	11 mars 2025 13:58
URI:	https://di.uqo.ca/id/eprint/1755

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